Le projet Noehmi, c’est une rencontre il y a près de 6 ans entre Lorenzo ALTESE, un apiculteur passionné et passionnant, et Farid MANIANI, un enseignant en commerce engagé dans une démarche environnementale. Lorenzo lui a communiqué son amour des pollinisateurs et des abeilles. Ils ont créé en 2018 une association qui sensibilise les jeunes publics à la préservation de la biodiversité. Peu de temps après, avec Armel BAHOUKA du FabLab Manipulse, ils participent à l’Appel à Projet Tango&Scan et proposent une ruche pédagogique dans les classes dotée de capteurs. Le projet permet à de jeunes scolaires de partager la vie d’une ruche tout au long de la saison.
En 2019, Lorenzo, Farid et Armel décident de proposer une solution aux apiculteurs et au service des abeilles : une ruche connectée. L’ambition étant de réduire la mortalité annuelle des abeilles dites « à miel » qui est de 30% en France. Aussi, c’est là que je débute l’aventure. Je suis alors étudiant en 5ème année à l’INSA de Strasbourg. Je s’engage dans le cadre d’un projet de recherche technologique (PRT) de 5 mois.
Au départ c'était un projet au scolaire. L'équipe m'a plu et quand le projet s'est arrêté j'avais comme idée de continuer dans des associations. A la base je voulais faire de la recherche mais je ne trouvais pas de sujets de thèse et qui m'intéressait particulièrement. Et puis Farid, Lorenzo et Armel m'ont recontacté et m'ont proposé de participer dans la partie technique. Ça collait parfaitement à mon mode de pensée, mon état d’esprit, donc j'ai dit oui.
L'INSA, c'est l'école qui m'a formé. Ses valeurs m'ont toujours plu, la communauté de l'INSA, l'ambiance de travail... Quand j'ai vu que la plateforme la Coopérative INA était lancée, j'ai réalisé que ce n'était pas une plateforme de financement standard avec laquelle je n'ai pas de rapport particulier. Elle mettait en avant nos valeurs. Et puis j'avais envie de partager avec la communauté INSA ce projet.
Aujourd'hui, dans un monde où les enjeux environnementaux sont importants, il est temps de rendre à la nature, ne pas juste la consommer. Un des principaux risques environnementaux est lié à la disparition des abeilles. Et je parle des abeilles domestiques et sauvages que l’on oublie. Elles contribuent à 80% de la pollinisation des plantes à fleur et pour 1/3 de l’alimentation mondiale. C’est dire les enjeux derrière notre projet.
Par ce projet, on veut rendre accessible la technologie au plus grand nombre en proposant une solution en leasing, une mise à disposition des données à destination des collectivités, des chercheurs qui travaillent sur des aspects environnementaux et de biodiversité. Comprendre l’abeille, c’est pouvoir mieux préserver nos écosystèmes.
Vous n’aimeriez pas un monde sans abeilles ! Nous non plus et c'est ce que nous essayons de faire avec le projet Noehmi.